M. Gilles KOUNOWSKI, Conseiller de l’Ordre, Grand orateur du Grand Orient de France : « francophonie et franc-maçonnerie : des valeurs communes »

Communiqué du Cercle Richelieu Senghor :


Alban Bogeat et C. Vivier le Got

Introduction d’Alban Bogeat :

« Excellence, M. l’Ambassadeur de la République de Maurice et Président du GAFF, cher M. Valaydon,
Chers Membres du Cercle Richelieu Senghor,
Chers Amis du Cercle,

Je suis ravi de vous accueillir.

Je remercie notre orateur, M Gilles KOUNOWSKI,
Conseiller de l’Ordre et Grand orateur du Grand Orient de France,
qui a bien voulu accepter notre invitation, et qui a choisi pour thème :
Francophonie et Franc-maçonnerie : des valeurs communes

Un sujet d’actualité puisque le Grand Orient de France célèbre cette année son 250ème anniversaire (couverture du magazine Historia octobre 2023)
Pour ce qui est des valeurs, je rappellerai que le Cercle R.S. est un lieu d’échange et de réflexion sur la francophonie et le dialogue des cultures. Il s’attache à porter les valeurs de solidarité, humanisme et universalité chères à Léopold Sédar Senghor ainsi qu’aux Pères fondateurs de la Francophonie. Des valeurs hélas bien malmenées aujourd’hui dans le monde.

Maintenant, je voudrais, comme il est d’usage, évoquer brièvement l’actualité du Cercle depuis notre dîner de septembre :

10 octobre : AG annuelle du Cercle, avait une importance toute particulière : tous les 3 ans… échéance de renouvellement du CA.
J’ai tenu à ce que cette année notre AG revête un caractère « formel » après le temps du covid et des visioconférences.
Le CA s’étoffe de deux nouveaux membres : Me Sophie Dorin, avocate et Mme Claude Vivier le Got, (cooptée) Présidente de la FEDE (applaudissements !)
J’ai le plaisir de vous informer que ce nouveau conseil m’a renouvelé sa confiance pour un 3ème mandat de président du Cercle Richelieu Senghor (applaudissements !).

Ont également été renouvelés dans leurs fonctions les membres du Bureau : nos 2 VP, secrétaire générale, et trésorière (applaudissements !)

Actualité : c’est ensuite une sollicitation émanant de Louisiane et plus précisément de Mme Peggy Feehan, DG du CODOFIL, qui nous a demandé de bien vouloir accueillir un lycéen louisianais issu des classes d’immersion en langue française, de passage à Paris.
Si aujourd’hui des efforts importants sont déployés pour faire renaître le français en Louisiane, il ne faut pas oublier les heures noires qui ont précédé :
interdiction totale d’enseigner notre langue (grande partie 20ème siècle),
interdiction aux écoliers francophones de la parler entre eux dans la cour d’école (châtiments sévères).
J’étais absent de Paris, mais j’ai tenu à ce que ce lycéen (et ses parents) soient accueillis par une représentante du Cercle (ça a été apprécié, et Peggy a tenu à me rencontrer lors de son récent transit à Paris)

20 octobre : J’ai reçu la visite d’une délégation acadienne invitée par le Président de la République pour l’inauguration de la cité internationale de la langue française à Villers-Cotterêts.
Il s’agissait du Président et Directrice générale de la Société nationale de l’Acadie – créée au 19ème siècle, a qui a pour mandat de représenter les intérêts du peuple acadien.
Qui sont les Acadiens ? Des descendants de colons français, chassés brutalement en 1755 de leur territoire (Nouveau Brunswick, Nouvelle Ecosse) par le gouverneur (anglais) du Canada. Beaucoup ont péri, et les survivants ont été disséminés le long de la côte Est des Etats-Unis, jusqu’en Louisiane (mais aussi à Belle île…)
Les Acadiens n’ont pas de patrie … mais restent fortement attachés à leur langue et à leur héritage… Ils se rassemblent tous les 5 ans pour un Congrès mondial acadien, le prochain aura lieu en août 2024, et notre Président de la République s’est engagé à s’y rendre…(en remettant les insignes de commandeur LH à Antonine Maillet… la grande romancière acadienne)
(montrer passeport et badge reçus…)

Revenons en Europe, en Grèce, avec le colloque
« Diplomatie et littérature » organisé par l’Université d’Athènes 18-20 octobre. Le parrainage du Cercle Richelieu Senghor a été sollicité, Un sujet de fierté pour nous, aussi parce que trois de nos membres, ont été invités à intervenir à Athènes, dans diverses tables rondes:

  • M. Guy Lavorel, Président honoraire de l’Université Jean Moulin-Lyon3
  • M. François Manga, universitaire camerounais, Chercheur à l’Université de Nimègue (Pays-Bas)
    Tous deux ont traité de sujets relatifs à Senghor
  • Mme Kamilla Kurbanova-Ilyutko, maître de conférences à l’Université de Moscou-Lomonossov ; son domaine de recherche est le français du Val d’Aoste (la petite région francophone d’Italie) et elle avait choisi pour thème : Emile Chanoux et la tradition littéraire francophone au Val d’Aoste. EC : héros de la lutte pour l’autonomie du Val d’Aoste, au prix de sa vie puisqu’il est mort dans les prisons de Mussolini en 1944.
    Et ce soir, aux côtés de Kamilla, je tiens à saluer la présence de deux représentants du Val d’Aoste :
    Mme Sylvie Moglia Bancod, membre du Cercle depuis 20 ans, référente UNESCO, VP du Centre d’observation européen des régions,
    M. Stéfano Crétier, secrétaire général de l’Alliance française de la Vallée d’Aoste (applaudissements !)

Ce petit tour de l’actualité du Cercle était l’occasion de rendre hommage à 3 entités : Louisiane, Acadie, Val d’Aoste, qui ont en commun le partage de notre langue et un combat pour la préservation de leur héritage et identité
Je vous laisse maintenant à vos échanges…
Je vous retrouverai tout à l’heure pour vous présenter notre orateur. »


Gilles Kounowski
Gilles Kounowski

Intervention de Gilles Kounowski :

Sommaire

  1. Introduction
  2. La FM du GODF
  3. Ce que la FM peut apporter à la Francophonie et réciproquement
  4. Quelques exemples concrets de l’engagement du GODF au service de la Francophonie
  5. Conclusion

*

1. Introduction

Honoré et impressionné de me présenter devant vous qui, en matière de francophonie avez probablement plus à m’apprendre que je ne pourrai vous apporter.

Néanmoins, comme j’ai accepté l’exercice je vais tenter de vous présenter quelques aspects de la promotion et de la défense de la francophonie, tels que le GODF a pensé utile, et nécessaire, de les développer.

Dans un tout premier temps, il peut être intéressant de vous préciser d’où je vous parle, c’est-à-dire ce qu’est le GODF et la légitimité qui peut être la sienne dans le domaine de la francophonie.

Je vous évoquerai ensuite les relations établies entre les valeurs et principes de la FM qui rejoignent ceux de la Francophonie. Autrement dit, ce que l’une peut apporter à l’autre, et réciproquement.

Enfin, pour que mon propos ne soit pas qu’un discours de salon, et Dieu sait que celui dans lequel nous sommes est prestigieux, je vous évoquerai quelques actions concrètes engagées au sein du GODF sur ce thème majeur.

2. Le GODF, principale Obédience maçonnique française, principale Obédience maçonnique libérale et adogmatique dans le monde

Ne voyez pas dans le propos qui va suivre une tentative de propagande. Elle serait bien maladroite ici. Néanmoins, nos tarifs sont très attractifs pour ceux qui manifesteront de l’intérêt…

Le GODF ce sont 54.000 membres, hommes et femmes, répartis dans 1.400 Loges (ou Ateliers), en France et dans une trentaine de pays dans le monde.

Un brin d’histoire

Le GODF a célébré cette année les 250 ans de son appellation (1773), mais en réalité la FM qu’elle a réuni sous ce nom a pris naissance dès le début du 18ème siècle.

La FM spéculative (qu’on distingue de celle des bâtisseurs de cathédrales, les « opératifs » dont elle reprendra de nombreux codes) était née quelques années plus tôt en Angleterre. La première trace de la maçonnerie britannique remonte à 1717, année de la réunion des quatre 1ères Loges anglaises dans la taverne « A l’oie et au grill ». Moins de 10 ans plus tard, la traversée de la Manche était accomplie et la première réunion d’une Loge française a lieu en 1725, chez le traiteur anglais Hurc, rue des boucheries à l’enseigne au « Louis d’argent ».

On voit par-là, que de part et d’autre de la Manche, la maçonnerie spéculative, sans doute dans la droite ligne de l’opérative, est consubstantielle aux plaisirs de bouche qui l’accompagne.

Comme la maçonnerie britannique avait emprunté aux penseurs et philosophes du 17 et 18ème siècle, les Hobbes, Locke, Hume et plus tard Adam Smith, la maçonnerie française va radicalement s’inspirer des théories philosophiques du temps des Lumières.

L’égalité deviendra un de ses leitmotive et l’exercice de la démocratie libérale, au sens philosophique, sera rapidement expérimenté dans les Loges. Le principe de l’élection, la représentativité démocratique (une Loge, une voix lors des AG), la totale liberté de conscience, la liberté d’expression, le respect des opinions d’autrui, l’égalité entre tous ses membres, … sont des réalités maçonniques dès la fin du 18ème siècle.

Ses réflexions, ses combats vont ensuite accompagner la République, de sa naissance à nos jours, en s’adaptant aux grandes évolutions sociétales qui la parcourent.

En 1877, la référence à « l’existence de dieu et à l’immortalité de l’âme » est abandonnée au sein du GODF. La maçonnerie libérale et adogmatique est née. Elle considère que l’engagement maçonnique n’est pas d’essence religieuse, chacun de ses membres est libre de croire ou de ne pas croire. Elle se détache totalement de la maçonnerie anglaise, en réfutant l’interdiction anglo-saxonne d’aborder, en Loge, les sujets de politique et de religion.

La FM du GODF donnera à la 3ème République de grands FM, de grands hommes politiques qui seront à l’origine de nombreuses lois fondamentales en France : l’école publique, laïque et obligatoire pour les filles et les garçons (Jules Ferry 1881), la loi sur la liberté associative en 1901, ou le code du travail (A. Groussier), la loi de séparation des églises et de l’état en 1905 (Jaurès/Briand) …

Plus près de nous, les FM du GODF, ont apporté leur soutien aux réformes sociétales visant à l’abolition de la peine de mort, à la liberté de la contraception puis de l’IVG, au mariage pour tous, et restent attentifs à l’évolution souhaitée de la législation relative à la fin de vie.

Que fait-on dans les Loges du GODF en 2023 ?

Sans vous révéler ici de grands secrets maçonniques, sachez que les réflexions et les combats du GODF portent toujours sur les questions de l’état de droit, de la démocratie, de la séparation des pouvoirs, sur les libertés fondamentales, individuelles et collectives, sur la défense des minorités et la lutte pour l’égalité et l’émancipation des femmes partout où elles sont victimes des préjugés et des pressions patriarcales ou dogmatiques.

Des thématiques contemporaines font aussi l’objet de travaux réguliers dans nos Ateliers : la lutte contre la violence faite aux femmes et aux enfants, le grand âge et la dépendance, la relation de l’homme au travail dans un monde où le numérique s’impose, le revenu universel inconditionnel, la santé publique et bioéthique, le développement durable et la laïcité toujours.

Une géographie riche

Prônant les valeurs d’une république universelle, le GODF est présent sur les 5 continents habités de la terre. 158 de ses 1484 Loges sont implantées en dehors du territoire français dans une trentaine de pays en Europe, en Afrique, dans l’océan Indien, en Asie, en Amérique et en Océanie.

Le français n’est pas la langue exclusive de travail, mais il demeure celle de l’accès aux sources philosophiques et juridiques du GODF, et les valeurs portées comme les thématiques traitées en Loge que je viens de vous évoquer, sont partagées de Paris à Port-Louis, de Pristina à Ussel, de Bastia à Dakar, de Pondichéry à Orléans (c’est chez moi).

Ceci illustre aussi un point commun avec la Francophonie : la reconnaissance du plurilinguisme, accompagnée d’une incitation à l’apprentissage du français.

3. Ce que la FM peut apporter à la Francophonie et réciproquement

Le GODF a toujours été très attentif aux progrès de la Francophonie, pas uniquement dans sa dimension linguistique, mais aussi, et surtout, en ce qu’elle vise au développement des échanges et à l’enrichissement mutuel telle qu’elle s’est développée à partir des années 60.

Nous avons compris qu’au-delà de la culture et l’éducation, thèmes d’échanges originels de la francophonie, le champ politique de cette dernière s’est étendu au fil des sommets des chefs d’État et de gouvernements francophones aux questions relatives à la paix, à la démocratie et aux droits de l’homme, au développement et à la croissance durables, à l’égalité femmes-hommes, à la science et à la recherche… autant de thématiques abordées dans nos ateliers.

Nous avons entendu les propos des « pères fondateurs » de la francophonie, Léopold Sédar Senghor, Norodom Sihanouk Habib Bourguiba, Hamani Diori, … souhaitant mettre à profit le français au service de la solidarité, du développement et du rapprochement des peuples par le dialogue permanent des civilisations.

Les valeurs défendues aujourd’hui par l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie par exemple, rejoignent littéralement celles qui animent les travaux maçonniques : « le respect de la démocratie, de l’État de droit, le droit de la personne, de l’égalité des sexes, du plurilinguisme, du développement durable partagé, de la solidarité et de la coopération ».

On voit par la que la promotion de la francophonie n’est pas qu’une question linguistique. Et que si une langue n’est probablement en soi par porteuse de valeurs spécifiques, elle reflète néanmoins un mode de pensée, elle porte une histoire et une culture, elle est le point d’entrée à des sources littéraires, philosophiques ou poétiques qui ont fait cette histoire et cette culture.

Il est enfin notable que la promotion de la francophonie par les différentes organisations qui y sont dédiées, n’est jamais exclusive de celle des autres langues, la francophonie s’inscrivant clairement dans une logique favorable au plurilinguisme.

Tout cela converge avec les préoccupations et objectifs de la FM du GODF, ce qui peut, doit, nous conduire à quelques opportunes synergies.

D’autant plus que dans notre monde incertain et parcourus de nombreuses fractures, les cartes et les territoires sont bien instables et que nos fondamentaux sont souvent mis en cause.

Je pense par exemple à notre attachement aux principes de la démocratie libérale, que nos philosophes du 18ème avaient appelé de leurs vœux et que nous avons consolidé et valorisé depuis près de 2 siècles. Or, sur les 194 États que compte désormais l’ONU, il n’existe plus que 34 démocraties libérales.

Il y a donc une certaine urgence à défendre des valeurs humanistes et démocratiques sérieusement menacées.

Alors plus précisément, ce que la Francophonie apporte à la franc-maçonnerie du GODF

Dans tous les territoires francophones, y compris lorsqu’il s’agit d’enclaves intellectuelles, l’attraction de la FM du GODF est puissante. Il est à ce sujet notable que certaines Loges hors de France, tiennent particulièrement à leur attache au GODF, plutôt qu’à une Obédience locale, au motif de l’adogmatisme et du libéralisme philosophique portés par notre Obédience. L’utilisation du « rite français » pour les travaux organisés dans ces Loges est d’ailleurs extrêmement répandue.

Il est donc essentiel que la langue française, chaque fois qu’elle est pratiquée dans des Orients hors de France, soit privilégiée comme vecteur de communication, d’échange et de culture, aux côtés de la langue nationale, mais aussi pour accéder aux sources de nos références philosophiques adogmatiques, libérales et laïques.

Dans ce but, des facilités d’apprentissage de la langue française sont mis en œuvre au profit des membres des Loges d’Europe orientale depuis plusieurs années et un rapprochement avec les Alliances et Instituts français est opéré dans ce sens partout ailleurs dans le monde.

C’est aussi une façon pour le GODF de contribuer, dans sa sphère d’influence, à la promotion et la défense de cette langue partagée.

4. Et inversement, ce que la franc-maçonnerie du GODF peut apporter à la francophonie : quelques exemples concrets

Après échanges avec des FF et SS de la région monde et de Loges implantées à l’étranger, plusieurs actions ont été engagées qui concernent à la fois le rôle dévolu aux Loges du GODF implantés sur les territoires francophones en dehors de la France, et sur l’attention que toutes les Loges du GODF (en France comme à l’étranger) devraient apporter à la défense de la langue française.

  • Actions des FM en faveur de la francophonie, et de ses valeurs

L’attention des Loges étrangères sur les prises de positions des institutions internationales, ou les grandes ONG, est généralement beaucoup plus vive que celle que nous pouvons avoir en France. Il serait donc opportun de les mobiliser sur le sujet et de leur demander d’alerter nos instances en cas de risque d’atteinte à nos valeurs dans leurs différents territoires ou au sein des organisations à vocation internationales.

Les Loges implantées dans les territoires francophones sont aussi invitées à apporter leurs contributions à la cause francophone, et les valeurs portées par le GODF, au sein des institutions assurant la promotion de la francophonie (Instituts, centres culturels, universités, lycées, écoles, … assurant la promotion de la langue française dans le monde) en   proposant des réflexions sur les sujets de société sur lesquels nous, FM, avons des réflexions particulières.

Les FM des Loges locales du GODF sont aussi invités à proposer leurs services (enseignement, interventions plus ponctuelles, …) dans les institutions ou organisations assurant la promotion de la langue et de la culture francophone (Alliances, Instituts, établissements scolaires), afin d’y porter nos valeurs.

Cette démarche a été réalisée avec succès avec nos FF et SS de l’île Maurice fin 2021/ début 2022. Un dispositif a été mis en place, associant les FF et SS des Loges du GODF locales aux conférences-débats organisées par l’Institut français et l’Ambassade sur des questions de société.

Afin de donner les moyens aux FM du GODF dans les pays francophones de promouvoir ces valeurs de d’universalisme et de laïcité, des outils de communication pourraient être mis à disposition de nos Loges, à l’instar de la fiche Laïcité de la région Monde, qui démontre l’enjeu du combat de la liberté de conscience dans les grands textes internationaux.

Le GODF affiche son soutien à toutes les manifestations de promotion de la francophonie auxquelles sont associées nos Ateliers à l’étranger comme en France, dans le cadre de nos actions d’extériorisation.

  • Une attention particulière vis-à-vis de l’emploi du français dans les institutions internationales

Il faut aussi supporter, par tous les moyens à notre disposition, l’utilisation de la langue française dans les institutions internationales… où elle est traditionnellement l’une des langues officielles. Ce combat peut être focalisé, dans un premier temps sur les institutions européennes, qui recourent de façon abusive à l’insupportable mode du « globish ».

Une action pourrait être envisagée dans ce sens avec les parlementaires européens francophones, et particulièrement celles et ceux qui sont proches de nos idéaux.

Ce combat est déjà largement engagé au sein de l’APF qui a émis en 2019, « 31 recommandations pour promouvoir le français et le multilinguisme dans les institutions européennes ». L’enjeu politique de l’utilisation des langues européennes, et non pas exclusivement de l’anglais « globish » largement véhiculé au sein des institutions européennes, est ainsi argumenté : « La langue véhicule des valeurs et des idées, renferme une conception du monde, structure la pensée et l’identité des individus. Elle n’est pas uniquement un moyen de communication… ».

  • Promotion et défense de la langue française au sein du GODF

Traditionnellement notre travail en Loge marie l’écrit et l’oral, en s’efforçant d’utiliser la langue avec efficacité et précision. On veillera donc à conserver à nos travaux la qualité linguistique qui les a souvent caractérisés. Les nouvelles formes d’écritures, et plus encore d’expression orale, devront être « regardées » avec circonspection (écriture inclusive par exemple). On peut par exemple s’interroger sur la pertinence de l’affichage de certaines actions (Conférences publiques par exemple) organisées à Cadet, qui cèdent désormais à cette « mode » de l’écriture inclusive. On rappellera à cet égard l’article 2 de la Constitution de la République française qui stipule que « La langue de la République est le français. » … mais en l’occurrence, celui qui est accrédité par l’Académie française, jusqu’à nouvel ordre.

5. Conclusion

Que pourrai-je conclure ?

Si ma démonstration n’a été suffisamment convaincante, je ne doute pas que vous saurez me le faire remarquer à travers vos questions ou observations. Mais rassurez-vous, en bon FM, à l’instar du philosophe E. Morin, je sais que le contraire d’une vérité n’est pas forcément un mensonge, mais simplement une vérité contraire… et en bon FM, que le tout est supérieur à la somme des parties.


Gilles Kounowski et C. Vivier-le-Got
Gilles Kounowski et C. Vivier le Got

Biographie de Gilles Kounowski :

« Gilles Kounovski est un montagnard qui commence ses études de droit et de sciences politiques à Grenoble puis intègre la Sorbonne, Assas et l’Institut d’Etudes Politiques de Paris d’où il sortira diplômé à la fin des années 70

Il fait partie de ses étudiants qui connurent les Beatles, le rock et mai 68 durant leur jeunesse étudiante et cela laisse des traces quelque peu révolutionnaires.

Sa soif de justice sociale lui fera intégrer l’école nationale supérieure de sécurité sociale et par voie de conséquence les organismes de sécurité sociale au sein desquels il restera jusqu’à sa retraite, il y a tout juste 3 ans.

Il y occupe de nombreuses fonctions de direction dont celle de directeur des relations internationales, européennes et de la coopération, qu’il affectionnera tout particulièrement car il est nommé à ce moment secrétaire générale de la coordination des institutions françaises de SS à Bruxelles. Profondément attaché aux valeurs de la francophonie, il ne dissocie pas son engagement en faveur de la protection sociale de celle des valeurs républicaines.

Son engagement en maçonnerie se situe à la croisée d’une quête de perfection intérieure, de la défense de la laïcité et de la défense des institutions républicaines.

Il fut au sein du Grand Orient de France président de la commission nationale de la Laïcité durant 3 ans. Elu au Conseil de l’Ordre en 2021 (qui est en quelque sorte le gouvernement du GODF) il occupe la charge de Grand Orateur, c’est à dire celui qui est, je cite « le gardien de la constitution et du règlement général » (une sorte de 1er ministre).

Mais sous l’homme qui apparait très sérieux et intellectuel (je vous ai épargné ses fonctions de professeur associé d’université, et ses dizaines de publications) se cache un homme d’humour, fin gourmet et grand sportif. Ancien moniteur de ski, il a quitté la neige pour l’océan et s’est passionné pour la voile… sans doute l’effet du réchauffement climatique 😉.

Passionné de culture, il vaut mieux l’inviter dans une expo ou au cinéma, car … en fin gourmet, il adore cuisiner, et amateur de grands vins il risque de mettre vos talents d’hôte et votre cellier à rude épreuve. »


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