SE Mme Samira SITAÏL, Ambassadeure de SM le Roi du Maroc en France

Photo de famille du 23 septembre 2025
Photo de famille du 23 septembre 2025

Compte-rendu du 23 septembre 2025 :

Le Maroc et le volontariat à l’honneur au CERCLE RICHELIEU SENGHOR DE PARIS

Le 23 septembre dernier, Alban BOGEAT, président du Cercle Richelieu Senghor, a réuni les membres et amis du Cercle au Sénat pour le dîner de rentrée. Une soirée placée sous le signe du Maroc, de la francophonie et du volontariat.

Dans son discours d’accueil, le président Alban BOGEAT a salué la richesse culturelle et historique du Maroc, son rôle stratégique entre l’Afrique et l’Europe, ainsi que ses liens profonds avec la francophonie. Il a également partagé les enseignements de son récent séjour au Québec, rappelant l’importance de renforcer les partenariats du Cercle avec les acteurs institutionnels francophones et de donner une place croissante aux jeunes dans ses activités.

Mme Lucie MORILLON, directrice de la communication de France Volontaires, a ensuite présenté la mission de cette plateforme française du volontariat international d’échange et de solidarité. Opérateur du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, France Volontaires réunit l’État, les collectivités territoriales et les associations autour d’une mission d’intérêt général : développer et promouvoir le volontariat international.

Elle a mis en lumière les programmes phares de l’organisation, notamment le nouveau dispositif « Volontaires Unis pour la Francophonie », qui favorise la mobilité et l’engagement des jeunes dans l’espace francophone. Deux volontaires Clara BOUVY et Layla KHOUDOU ont ensuite témoigné de leurs expériences, illustrant avec authenticité la richesse humaine et culturelle du volontariat.

Yahya CHBIHI MOUKIT, jeune ambassadeur francophone du Cercle et initiateur de cette rencontre, est intervenu pour rappeler que « l’amitié qui unit le Maroc et la France ne se résume pas à des accords ou à des protocoles, elle se nourrit d’affinités humaines, d’échanges intellectuels et d’histoires partagées ». Il a souligné le rôle de la langue française comme patrimoine commun, créatrice de ponts entre générations et cultures, et comme levier de dialogue dans la diversité linguistique du Maroc.

S.E. Mme Samira SITAÏL, Ambassadeur du Royaume du Maroc en France, a honoré de sa présence ce dîner. Dans son intervention, elle a rappelé le rôle essentiel du Maroc au sein de l’espace francophone, son dynamisme éducatif et économique, mais aussi la profondeur des liens historiques, culturels et humains qui unissent la France et le Maroc.

Elle a rappelé que la francophonie n’est pas seulement une langue partagée : c’est un vecteur de coopération, d’inclusion et de rayonnement. Au Maroc, où un tiers à 57% de la population selon les sources pratique le français au quotidien, la langue française s’inscrit dans une cohabitation harmonieuse avec l’arabe, l’amazigh et d’autres idiomes, reflétant la richesse et la diversité du pays.

Mme l’Ambassadeur a souligné que la francophonie est porteuse de valeurs universelles d’humanisme et de solidarité, héritées de l’histoire commune entre le Maroc et la France. Elle a insisté sur la nécessité d’accompagner la cohabitation des langues et de veiller à ce que les politiques publiques soutiennent cette diversité linguistique.

Elle a enfin exprimé la fierté du Maroc de porter haut les valeurs de la francophonie, et a appelé à en faire une véritable force d’avenir : un espace capable de répondre aux défis contemporains, de favoriser le dialogue entre les peuples et de défendre la pluralité culturelle face au risque d’uniformisation. 

Fidèle à sa vocation, le Cercle Richelieu Senghor continue de faire vivre un espace d’échange, de rencontre et d’engagement autour des valeurs de la francophonie, de la solidarité et de l’universalisme.


Alban Bogeat, Ambassadeure, P_Valois
Alban Bogeat, Ambassadeure, P_Valois

Introduction d’Alban Bogeat :

« Excellence, Mme Samira SITAÏL, Ambassadeure du Royaume du Maroc en France,

Madame Anne-Marie JEAN, déléguée du Québec aux affaires francophones et multilatérales,

Chers membres du Cercle Richelieu Senghor,

Chers Amis du Cercle,

Je suis ravi de vous retrouver ce soir, nombreux, pour notre dîner de rentrée ! Ces rencontres sont toujours un moment privilégié d’échange et de convivialité autour d’un thème qui nous est cher.

Ce soir, le Maroc est à l’honneur, un pays riche de sa culture, d’une longue histoire et de ses potentialités d’avenir.

Excellence, je voudrais excuser deux absences :

Mme Catherine Morin Desailly, sénatrice, membre du groupe d’amitié France-Maroc, ne pouvant être à Paris ce soir vous prie d’excuser son absence.

Mme Amélia Lakrafi, députée des Français de l’étranger, déléguée générale de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie, en déplacement à l’étranger regrette de ne pouvoir être présente et est représentée ce soir.

Véritable carrefour stratégique entre l’Afrique et l’Europe, (14 km seulement séparent les deux continents au détroit de Gibraltar), le Maroc est un acteur majeur de l’espace francophone. 

Fort d’une économie prospère et diversifiée et d’un système éducatif de grande qualité, le Maroc s’affirme comme un pays résolument tourné vers l’avenir.

Et comment ne pas évoquer Léopold Sédar Senghor, parrain de notre Cercle, dont les valeurs d’humanisme, solidarité et universalisme nous inspirent toujours. Académicien français, il fut également membre de l’Académie du Royaume du Maroc et nourrissait avec ce pays une relation profonde.

Je n’en dirai pas plus sur le Maroc, et je laisserai à Son Excellence le soin d’en parler plus en détail tout à l’heure.

En introduction nous découvrirons le rôle de France Volontaires avec sa directrice de communication, Mme Lucie Morillon.

Mais auparavant, comme il est d’usage, quelques mots de l’actualité du Cercle Richelieu Senghor et aujourd’hui, je voudrais évoquer le séjour que je viens d’effectuer au Québec.

Des vacances un peu particulières puisque ponctuées de rendez-vous sur le thème de la francophonie…

Pourquoi être allé au Québec ?

Je suis diplômé de HEC Montréal,  j’ai travaillé au Québec et j’y suis très attaché.

Et surtout trois des partenaires institutionnels du Cercle sont québécois : la Délégation du Québec, l’Université de Montréal et HEC Montréal. Tous trois très impliqués à nos côtés et tous trois représentés ce soir.

Il m’a donc semblé opportun d’aller à leur rencontre sur place.

J’ai été accueilli chaleureusement à l’université de Montréal par le vice-recteur M. Francis Gingras et son équipe.

J’ai été reçu tout aussi chaleureusement par le président de la fondation HEC Montréal, M. Michel PATRY, et son équipe dans leur superbe nouvel édifice situé en plein cœur du quartier des Affaires.

J’ai par ailleurs eu des entretiens avec deux anciens délégués généraux du Québec à Paris :

  • Monsieur Jean-Louis ROY, qui a aussi été pendant 8 ans secrétaire général de la francophonie, avec qui nous avons évoqué les grands défis qui se posent à l’approche du prochain sommet des chefs d’État au Cambodge,
  • et Monsieur Michel ROBITAILLE, qui est maintenant président du Centre de la francophonie des Amériques,

J’ai rencontré aussi le directeur de l’Observatoire de la francophonie économique, Monsieur Hervé Prince,

Et j’ai été reçu à l’hôtel de ville de Montréal par la directrice du bureau de la langue française, Mme Audrey Arnaud.

J’ai en outre été invité à la résidence de France pour la remise de la médaille de chevalier des Arts et des Lettres à notre amie Mme Claire Deronzier, ancienne déléguée du Québec à Paris et fidèle soutien du Cercle. La médaille lui a été remise par M. Yan CHANTREL, sénateur des Français de l’étranger…    et membre du groupe d’amitié France-Maroc au Sénat…

Enfin, j’ai également participé à une journée du congrès du Réseau international des Maisons des Francophonies, à l’invitation de sa vice-présidente, notre amie Mme Eliane NSOM, fidèle membre du Cercle, dont je salue la présence parmi nous. 

Voilà donc ce qu’a été mon programme de dix jours,

quant à Geneviève, mon épouse, elle dira probablement que ce n’étaient pas vraiment des vacances…

… mais nous avons fait des rencontres passionnantes.

Alors qu’ai-je retenu de tout cela, me direz-vous ?

  • La fragilité de la position de la langue française au Québec où les 8 Mlns de francophones sont confrontés à une évolution démographique défavorable (faible taux de natalité, immigration majoritairement non francophone au Canada),
  • Face à cela de nouvelles initiatives sont prises, comme la création dans certaines institutions, d’un bureau de la langue française : c’est le cas à la ville de Montréal, aussi à l’université de Montréal. Quel est son rôle? Dans le cas de la ville, ce bureau a deux missions :
    • La première, c’est de faire respecter l’emploi du français par les prestataires : réponses aux appels d’offres, manuels d’utilisation des matériels, par ex
    • La deuxième mission, c’est de veiller à l’exemplarité de la ville dans sa communication tant en interne vis-à-vis de ses 35 000 employés, qu’en externe vers le public.

(Et je pense que la Ville de Paris pourrait s’en inspirer utilement, car le français est parfois malmené dans sa communication …)

  • Autre initiative, très prisée des étudiants : le concours d’éloquence en français « Délie ta langue », lancé il y a 8 ans par l’Université de Montréal, et qui réunit aujourd’hui 16 universités à travers tout le Canada dont les deux universités anglophones de Montréal (McGill et Concordia)
  • L’ultime enseignement que je retire de ce voyage est que le Cercle Richelieu Senghor doit continuer à renforcer ses liens avec le Québec. Là-bas, francophonie et soutien à la langue française ont une résonance beaucoup plus forte qu’en France. Nous y avons été reçus avec chaleur et considération, signe de la reconnaissance de notre action. Il existe par ailleurs une certaine logique historique, le Cercle Richelieu Senghor tirant ses origines des clubs Richelieu du Canada à vocation humaniste.

Ainsi se résume, ce que m’a inspiré mon séjour au Québec

Comme vous le savez, je m’efforce d’ouvrir le Cercle aux questions économiques, à l’international et aux jeunes. Ce soir, j’ai choisi en introduction un sujet qui réunit ces trois dimensions et qui, je l’espère, intéressera particulièrement les jeunes présents.

Pour cela, j’ai fait appel à France Volontaires, et je vais donner maintenant la parole à Mme Lucie Morillon, sa Directrice chargée de la Communication et des Parcours d’engagement.
France Volontaires est la plateforme du volontariat international de solidarité, opérateur du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères et acteur de l’aide publique française au développement.
Mme Morillon nous exposera comment le volontariat contribue à la francophonie et au dialogue interculturel. »


Biographie de l’Ambassadeure SE Mme Sitaïl :


Alban Bogeat, Ambassadeure, Sophie Dorin, Yahya
Alban Bogeat, Ambassadeure, Sophie Dorin, Yahya
Alban Bogeat, Mme Morillon, 2 jeunes volontaires
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Livre d'or du 23 septembre 2025
Livre d’or du 23 septembre 2025
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