Clôture

Philippe PEJO

Conseiller au cabinet de M. Alain JOYANDET, Secrétaire d’Etat chargé de la Coopération et de la Francophonie.
Il serait présomptueux de ma part de proposer une conclusion à ce colloque riche en échanges. Il me semble cependant que trois problématiques se sont dégagées des débats, à commencer par la distinction entre les francophonies associative et institutionnelle. Il faut savoir que la première s’est constituée avant la seconde. La Francophonie institutionnelle a parcouru beaucoup de chemin depuis le sommet de Hanoi en 1997. L’OIF s’est construite comme toute organisation internationale, avec ses atouts et ses faiblesses. Pour autant, il ne s’agit pas d’une deuxième ONU.

Quels doivent être les contours de la nouvelle Francophonie ? Pour la France, comme l’a dit le Président de la République, il manque deux membres à cet espace francophone, à savoir l’Algérie et Israël. Cela ne signifie pas pour autant que les différents statuts ne peuvent pas permettre à d’autres pays d’adhérer. A cet égard, nous souhaitons réformer le statut d’observateur. En effet, l’OIF doit s’ouvrir au monde, et en particulier à l’Amérique Latine, d’autant plus que les contours de la Francophonie parlementaire et universitaire dépassent ceux de l’espace francophone institutionnel.

La France s’efforce de développer la Francophonie dans les limites de son budget. Désireuse de maintenir son aura culturelle, elle soutient la Francophonie institutionnelle, notamment à travers des outils comme la chaîne de télévision TV5 Monde. Toutefois, la Francophonie doit également être multilatérale dans son financement. Il est donc légitime que nos partenaires participent au financement des actions pour le développement de la Francophonie.

Il faut prendre en compte le tissu associatif. Nous souhaitons rendre la Francophonie populaire en France.
La Francophonie est désormais entrée dans la constitution française le 21 juillet dernier. En outre, la maison de la Francophonie va enfin voir le jour, elle sera un véritable visage de la Francophonie. Enfin, le portail Internet de la Francophonie devrait bientôt voir le jour. Nous devons utiliser les nouvelles technologies pour permettre à chacun d’exprimer sa vision de la Francophonie, en constante évolution. Sans doute, le français est en baisse en Europe, mais il existe une forte demande de français dans un certain nombre de pays, notamment en Afrique anglophone et lusophone. La Francophonie est une chance pour la mondialisation : elle permet de la diversifier, de l’humaniser.

 


 

Anne MAGNANT
Présidente du Cercle Richelieu Senghor de Paris

Je remercie chaleureusement l’ensemble des intervenants de ce colloque que j’ai trouvé très riche. Nous adresserons très rapidement aux pouvoirs publics les actes, auxquels nous ajouterons des pistes et des propositions d’actions à partir des idées émises par les participants et par les membres du Cercle Richelieu Senghor.

En tant que représentante de la société civile, je voudrais faire deux remarques en conclusion de ce colloque :

– la Francophonie a acquis un poids diplomatique qui lui permet de jouer un rôle essentiel dans d’importantes négociations internationales. Pour autant, elle est mal connue en France alors que les valeurs dont elle est porteuse devraient la rendre populaire. Il me parait important que l’OIF comme le ministère des affaires étrangères français expliquent davantage aux Français les objectifs de l’OIF et le sens de son élargissement afin qu’ils soient compris et qu’un large public se les approprie ;

– par ailleurs, le dynamisme des élargissements de l’OIF ne devrait pas occulter le volet linguistique de la Francophonie mais au contraire lui donner toute sa place et contribuer au développement de l’apprentissage du français et au renforcement de son emploi dans les réunions internationales et dans l’Union européenne.

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